Un métissage puissant entre musique slave et andalouse

Zaragraf est de retour, la voix de Mira Mrak qui donne le frisson, éclat brûlant d’une montée en puissance qui se rompt net. Elle chante en serbo-croate, cette langue de claquements et de soupirs, tantôt pénétrante, mélancolique ou rieuse.
Et quand s’élève la voix de stentor de Pépé, le dompteur de cymbales, d’accordéon, de tuba, on se retrouve sur la place Lavapiès de Madrid. Guitares andalouses, percu méditerra-cubaines, cuivres tonitruants et bâton de pluie, c’est beau et émouvant, une fenêtre ouverte sur l’univers fragile et poétique du « Temps des Gitans ». Zaragraf joue une musique qui ressemble à de la nostalgie, mais dont les souvenirs ne sont plus certains tant les frontières sont joyeusement brouillées. Un style unique, se moquant des modes, loin de la planète Gypsy aseptisée.
Zaragraf, est une affaire de tripes et d’ éternité.

« Le quatuor voue son savoir-faire à quelques irréductibles nomades et l’exubérance tzigane rencontre la généreuse rumba catalane en invitant divers cousinages slaves et méditerranéens. »
Libération

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