NATHALIE MIRAVETTE – Cucul, mais pas que
La
sémillante Nathalie, pianiste accompagnatrice de Leprest, de Joyet et d'Anne
Sylvestre, se met à son propre service.
Un
coup de maître pour ce petit bout de femme exubérante d'intelligence et de
fausse naïveté. L'instrumentiste classique se change en fantaisiste burlesque
pour un pas de deux avec sa complice Jennifer Quillet ; sous l'œil goguenard
d'Antoine Sahler. La mise en scène de Pierre Margot surjoue avec délice les
contrastes et autres artifices manichéens. Nathalie interprète avec espièglerie
quelques trouvailles dépoussiérées pour l'occasion, Comprend qui peut de
Lapointe, Léon de Jean Guigo et Les ratés de la bagatelle de Martial Carré. La salle de l'Européen se déride
avec délectation sur les trois versions de J'aurais essayé du précieux
Antoine Sahler. Cucul, mais pas que... , s'écarte de l'humour décalé
avec des instants célestes sur Les p'tits enfants de verre et Le pull-over de Leprest mais aussi le prégnant
Un mur pour pleurer d'Anne Sylvestre.
Jean-Hugues Mallot, FrancoFans
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