Marcel, c'est un peu de Ska, rock, reggae, fusion, jazz, soul, techno, disco ou salsa. C'est cette opposition des genres qui fait de Marcel un groupe vraiment original.

Marcel et son Orchestre est un groupe français de rock déjanté. Est-il encore nécessaire de dire que derrière ce nom à moitié ridicule ne se cachent pas un papy trompettiste-soliste et sa joyeuse bande de fanfarons fatigués mais bien un septuor français délirant et survolté caractérisé par son style ska-punk-métalgroovy ? Depuis 1986, Marcel et son Orchestre enflamme les scènes de la Francophonie avec un grand F (comme dans "sans frontières"), se faisant une réputation de showmen dont vous ne pouvez pas ne pas avoir entendu mot. Vraiment LE groupe incontournable de la scène festive française.

Plus confiant que jamais, Marcel nous livre un album très maitrisé. Dans tous les styles, Marcel est un caméléon qui épouse toutes les couleurs.

L'album s'ouvre par du psychobilly avec «Marcel Attack» où Marcel sort ses riffs, ses références sixties, et règle ses comptes avec la connerie dominante. Vient ensuite «Nous n'avons plus les moyens» orchestré à la façon de Ray Ventura ou Spike Jones, une chanson méchante mais lucide sur une société qui dérape et rappelle 1933.

Marcel a des opinions, s'engage, se positionne, et si on doutait encore, «Un jour viendra est là pour le rappeler».

Marcel se permet même d'être tendre et touchant sur le punk rock «Elle veut plus m'donner la main». Dans cette sentimentale attitude toute récente et bien sentie pour un groupe plutôt pudique et d'ordinaire mal à l'aise dans ce registre, on retiendra «Tuma» comme joli portrait pour parler de l'exclusion.

L'orchestre n'échappe pas à la grande aventure du couple avec le titre «Elle est pas d'humeur», discorock hypnotique et tubesque.

Ces punks sur ressorts s'amusent même de tous les clichés Disco sur «La baignoire de Cloclo», pour rire de… et réécrire la fin tragique de certaines stars.