Un rock festif, des langues bien pendues, la nouvelle scène française comme on l’aime.

Leur talent collectif mousse généreusement comme la bière des Flandres : musiques ambrées et textes pertinents caractérisent ce sextet ch'ti qui porte l'étendard d'une fluide chanson-rock.

Ces néo contemplatifs donnent à l’ouïe ce que la peinture flamande avait donné au regard : des couleurs chaudes. 

Du point de vue architectural, LES MAUVAISES LANGUES sont un multiple de pierres angulaires et de bouts de vie, un groupe monobloc fait de membres non-désarticulés, un condensé de talents en ébullition. Si vous rencontrez ces gaillards, vous sentirez de la joie dans leur regard et de l'optimisme dans leurs compositions soignées, comme un sentiment apaisant d'être transporté.

Groupe énergique, musicalement bien rodés, ils offrent des rythmiques solides, des mélodies efficaces, quelques solos de violon remarquables, des appuis de guitare superbes (électrique et acoustique) et un chanteur dont l'énergie communicative est une force de conviction au service de textes lucides, festifs ou provocateurs.

Avant, au Nord, c'étaient les corons. Grâce aux Mauvaises Langues, les terrils ont retrouvé des couleurs. Ces six Lillois refusent de poser en défenseurs iconoclastes de leur région. Pourtant, qu'ils le veuillent où non, leurs chansons ont le goût de ces belles journées pluvieuses. Celles où on se retrouve au café du coin pour refaire le monde autour d'une bonne frite bien grasse, avec la blanche qui vous laisse un dépôt de mousse au coin des lèvres.