Insolence rock de grande classe et maturité lucide
Son premier opus Michel Rocard, en hommage à l'initiateur du RMI avait remporté un franc succès, avec Disque d’Or, la Blanche confirme son indéniable talent de créateur d’émotions.
Avec un groupe assez affranchi pour piocher à la fois chez Brassens et dans l'électronique, ou mélanger du disco avec du Noir Désir. La Blanche est une sorte de Franz Ferdinand hexagonal électro-niqué, Léo Ferré en visite chez Massive Attack ou Jacques Brel chez Les Rita Mitsouko. Un groupe dans l’air du temps, quoi...
Une plume subtile, inspirée et sans concession.
La Blanche, aux confluents des musiques électroniques, de la chanson et de la pop-rock, textes fouillés, voix pénétrante et univers sonores ciselés.
Les chansons de la Blanche combinent avec insolence, rock, disco, pop ou électro - peu importe d'ailleurs - car ce qui compte, ce sont les émotions (n'est-il pas ?) ; des émotions en tous genres, petites, grandes, gaies, tristes, drôles, absurdes, quotidiennes... de celles qui nous accompagnent et qu'une chanson peut rendre fortes.
Disque d'Or aura mis plus de deux ans à naître. Il est à l'image de sa gestation : mouvementé, multicolore, insoumis, désabusé, plein de cynisme et de grosses guitares (pour faire genre), de tendresse et de violoncelle (pour plaire aux filles). Il parle du beau sexe (« la Mienne »), de tabassage médiatique («la Mort à Johnny »), d'un vélo légendaire (« Adélaïde »), d'un Faust gigolo (la Croisée), d'un Candide extra-terrestre (« le Martien à Grosse Tête »), des méandres de la conscience (« la Maison Close ») bref, de la vie (« Alcoolique »), de la mort (« Allongé dans un Pré en Automne ») et, plus largement, de la comédie humaine.
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