L’atmosphère étrange  d’un Tom  Waits au pays de Rimbaud on pense à Miossec, à Thomas Fersen, surtout au fait que Mulet Mulet taille une route originale et forte, de celle qui marque les esprits 

Voix déchirée, lourde de ses pieds bien plantés. Voix de toutes les terres avec tous ses cailloux. Profonde, elle vient des entrailles. Voix qui pousse ses cris jusqu'à l'extrême, puis se retient dans la musique qui fait son apnée. Stéphane chante. tout son corps chante. Corps agité dans le rythme comme un taureau. Charisme authentique.

Jardinier de mots, cultivateur de mélodies, Stéphane Mulet prend des petites choses de-ci de-là, dans la vie de tous les jours, les met dans sa besace et évoque des histoires douces-amères d'amours perdues et de bonheur révolu.

Les mecs vraiment vraiment, c'est sans doute grâce à cette petite phrase évocatrice, régulièrement accolée à leur nom, que les quatre musiciens de Mulet Mulet se sont rapidement imposés dans l'esprit des amateurs de chansons. Une phrase comme une belle preuve d'autodérision, légère et décalée, qui donne d'emblée envie d'en savoir plus.

Franck Fallone, Arno Morize et Manu Caron sont de vieux amis qui se retrouvent, après après avoir bourlingué 20 ans, autour d'une série de nouvelles chansons écrites et composées par le quatrième larron, Stéphane Mulet, également chanteur-guitariste de la bande. Pendant quelque temps, rien de sérieux. Mulet Mulet, c'est « juste comme ça, histoire de… ». Et puis en 2005, les choses changent de tournure grâce à un autre ami, Yves Jamait, qui les invite en première partie de ses concerts. Dans son sillage, le simple « groupe de potes » se retrouve dans la lumière, propulsé sur les scènes un brin intimidantes de l'Olympia ou de la Cigale à Paris, du Zénith et de l'Auditorium à Dijon.