Chants polyphoniques géorgiens, voyage dans un lointain Caucase, beauté de mélodies plus que millénaires : magnifique !

Classé par l'Unesco « chef d'oeuvre du patrimoine oral immatériel de l'humanité », le chant géorgien compte parmi les plus belles traditions polyphoniques du monde et témoigne pour un si petit pays d'une extraordinaire diversité de styles et de répertoires régionaux Svanétie, Gourie, Imérétie, Kakhétie...

Instruments par excellence, les superbes voix de Mze Shina tissent des polyphonies raffinées et puissantes.
Ancien pays mythique de la toison d’or, la Géorgie recèle les trésors d’un répertoire sauvé de l’oubli.

Mze Shina signifie « soleil intérieur » en géorgien. C'est aussi un chant de sages-femmes qui accompagne les accouchements. Liés par l'amour qu'ils portent à cette musique, les membres de Mze Shina chantent les polyphonies de Géorgie a cappella ou en s'accompagnant aux luths traditionnels, le panduri et le tchonguri.

Basé en France, le quatuor Mze Shina est né en 1996 de la rencontre de Denise Schaffer, Craig Schaffer et Laurent Stéphan. Ce trio a ensuite intégré un quatrième membre, Pierluigi Tomasi. Ils ont appris leur répertoire lors de leurs nombreux séjours en Géorgie où ils ont côtoyé les plus grands maîtres de cette tradition millénaire afin de faire partager à leurs auditeurs un moment de grâce et de poésie. Le risque des cultures de transmission orale, dit-on, est de se trouver à court de passeurs de mémoire. Et quand bien même il y en aurait, encore faut-il qu'il y ait des demandeurs de mémoire. C'est ce danger-là qui guette la culture musicale de la Géorgie, ce petit pays situé sur les rives de la Mer noire, dans le Caucase. Par un de ces paradoxes typiques du phénomène «musiques du monde», le savoir des anciens de la Géorgie a ainsi intéressé plus sûrement des artistes qui ne sont pas de nationalité géorgienne mais qui, aujourd'hui, sont devenus des représentants zélés et confirmés de la cause traditionnelle de Géorgie.