La dernière Diva du fado : toute l’essence du fado dans un album d’exception.
Sœur d’Amalia, incarnation du fado, Celeste Rodrigues nous livre au bout de 20 ans l’ALBUM tant attendu.
La voix lancinante de Céleste danse sur les larmes boisées des guitares portugaises. Superbe !
Une vie entière, l’histoire du Fado, elle en dresse le portrait dans chaque phrase, à chaque silence, l’émotion est là, omniprésente et totale. Un album unique.

Celeste Rodrigues chante depuis qu'elle est née. Son début, comme fadiste professionnelle, a eu lieu au théâtre Casablanca, Tôt elle a prouvé que sa reconnaissance n'était pas due au fait d’être la sœur d'Amália, mais à son interprétations toute personnelle.
Quelques-uns des fados qu'elle a interprété, ont été succès récompensés par des disques d’or ou de platine sont, depuis plusieurs décennies, considérés comme des classiques .
Le succès l'a emmené à chanter presque partout a travers le monde.
Le fait d’être la première fadista à chanter à la télévision portugaise, au Brésil elle a obtenu un succès tel qu’elle y est restée 3 années.
Privilégiant sa vie familiale au seul succès artistique, elle se retire partiellement, en maintenant une maison de fados, A Viela. Plus tard, les mêmes raisons de famille l’emmènent à émigrer aux Etats Unis où elle vit, en passant quelques mois par an au Portugal, où elle permet à ses admirateurs de la revoir dans la Casa de Linhares.

Après 61 ans de carrière et 55 disques, dont 18 d ’or et 6 de platine Céleste Rodrigues enregistre son album le plus émouvant.

« Le fado est né un jour où le vent soufflait à peine, où le ciel et la mer se confondaient sur le pont d’un voilier dans le cœur d’un marin qui était triste et chantait. »
José Regio

Celeste Rodrigues, chanteuse de Fado (née à Lisbonne en 1923), fume deux paquets de cigarettes light par jour, dort "peu et rapidement" et continue à chanter pour rester "vivante et rester proche des gens". Optimiste et gracieuse, elle est une femme intelligente et humble. Elle ne prête pas attention à la célébrité et cette vieille âme, qui a su rester jeune, déborde de passion pour la vie. La sœur d'Amalia Rodrigues a consacré également presque toute sa vie au Fado. Cadette de trois ans du mythe du Fado, Celeste a commencé à travailler à l'âge de 12 ans, en vendant des souvenirs aux touristes avec Amalia dans un stand à Alcântara, un quartier typique dans Cais da Rocha, la partie du Tage (Tejo) où les bateaux chargés de passagers européens accostaient.

ISSU D’UN PEUPLE VOYAGEUR, LE SANG MELE DU FADO CHANTE LA SAUDADE PORTUGAISE, CETTE INTRADUISIBLE NOSTALGIE MELANCOLIQUE.

D’où vient le fado, ce rejeton de la saudade portugaise et du riche legs musical ibérique ? Au cours des années 1820, des écrits signalent son apparition dans les faubourgs de Lisbonne, les bouges, les retiros (endroits retirés)… Lui qui tient son nom du terme latin fatum (destin) chante, au fil d’inflexions mélancoliques, l’infortune, les amours brisées, l’exil, les fragrances de sa terre.
Son sang mêlé a divisé les spécialistes. Issu d’un peuple voyageur – et de gouvernants conquérants –, le fado a naturellement gardé des attaches avec la tradition des chants marins. On perçoit en outre des influences africaines (la morna du Cap- Vert), brésiliennes (le lundum, danse héritée des esclaves), mauresques et juives. Durant la seconde partie du XIXe siècle, il conquit la bourgeoisie, avec ses mélodies poignantes et ses vers lancés au vent comme autant de bouteilles à la mer. Le XXème siècle assista à son intégration sociale et culturelle, puis, dès les années trente, à sa professionnalisation. Dans la décennie quatre-vingt, un formidable renouveau le propulse sur la scène internationale.