L'ardeur tzigane, la fougue klezmer et les arabesques orientales...
En Romanés (langue tzigane), Swing Gadjé signifie : « Danse, toi qui ne voyage pas ». Le groupe lillois a repris des airs traditionnels mais leur mélange est inédit et débouche sur un métissage fouillé.
Swing Gadjé offre une musique de l'errance, qui donne envie de danser et qui emporte dans un voyage sans frontière ni limite. Chapardeur d'air du temps, Arnaud « Nono » Van Lancker s'est de nouveau entouré de ses 2 complices Franck Cardon au violon et Fred Tétaert à la guitare manouche. Débusqueur de talents, il a ajouté au trio des musiciens d'horizons divers, Benoît Sauvage issu de la sphère rock à la contrebasse, le jeune virtuose classique Ian Deneque à la clarinette et Théophile Demarcq aux percussions. Tout ce petit monde participe avec énergie et complicité aux mélanges de cultures, de sonorités, d'atmosphères qui varient tout au long de l'album Partir. Chemins surprenants, complicité, rencontres...
De créations originales en textes poétiques soutenus par la voix rauque d'Arnaud «Nono» Van Lancker, les 6 musiciens de Swing Gadjé cultivent l'art du métissage, sous les conseils artistiques avisés de François Tiset. Une mixité de couleurs oscillant entre chanson française, sonorité klezmer, swing énergique, airs tziganes et arabesques orientales.
Ils sont gadjé, c'est-à-dire non gitans, et pourtant l'âme tzigane affleure dès les premières notes de la bande à Nono (chanteur). Une sorte de pulsion vitale donne envie de tourbillonner au milieu des arabesques de cette musique chaude et forte comme une rasade d'alcool. Les sentiments sont livrés à vif. Le violon et l'accordéon, diaboliques, invitent à un voyage langoureux, à une fête charnelle. Le partage et le vertige de la musique sont préludes au message généreux de Swing Gadjé, attaché au peuple rom et aux exclusions dont il est victime.
Bravos Trad' Magazine
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