Le maître de la vahila
Virtuose de la valiha, fabuleux instrument à cordes évoquant la harpe et la cora, Justin offre une musique magnifique, aux mélodies et aux rythmes alertes, aux fines harmonies et à la fraîcheur bucolique.

Justin Vali a consacré sa vie à établir un vaste répertoire des airs classiques, cérémonial, traditionnels et modernes de son pays. Il est le seul musicien à avoir jamais su maîtriser toutes les Vahilas et son travail reflète des influences rythmiques africaines, avec des mélodies asiatiques raffinées et des harmonies amplifiées par des structures et des orchestrations orientales raffinées. En même temps que ses camarades musiciens à la guitare et kabossy - la mandoline malgache - la musique  de Justin Vali capture l'âme musicale d'une île extraordinaire.

Justin Vali : Justin Vali, de son vrai nom Justin Rakotondrasoa, joueur et fabricant (dans sa famille, on l'est de père en fils), est passé maître dans l'art de la valiha. En quinze ans de carrière internationale, il a participé à de nombreux festivals sur les cinq continents, comme le "Womad" et même "Woodstock 1994". Il a assuré la première partie de Ben Harper à l'Olympia. Après six albums, il a eu envie de publier un nouveau CD solo où la valiha et le marovany sont à l'honneur. Pour cet album, Justin a fabriqué (et joué sur) dix sept valihas et marovanys de formes et sonorités différentes. Une des envies qu'il avait pour cet enregistrement, c'était d’'utiliser le plus souvent possible la valiha des ancêtres. Justin est le seul à utiliser cette voliha sur scène.  Avec ce disque, il confirme à juste titre sa place d'ambassadeur de cet instrument. En créant tous ses titres, il montre sa volonté, son engagement et son amour pour son pays et la sauvegarde de l'environnement. C'est la raison pour laquelle les titres des morceaux de cet album portent chacun un nom d'arbres ou d'animaux spécifiques de Madagascar.

Valiha [prononcez vali] : cithare tubulaire.  Instrument dont le corps est un bambou de différentes tailles et différentes sections sur lequel sont tendues des cordes souvent faites de câbles, de freins arrières de vélo. L'accord de l'instrument se fait à l'aide de petits chevalets mobiles sur lesquels reposent les cordes. La valiha des ancêtres est la plus ancienne de toutes. Elle a la particularité d'avoir ses cordes qui sont de fines lanières de bambou simplement soulevées du corps principal en bambou de l'instrument. Chaque corde reste donc solidaire à chacune de ses extrémités au corps de l'instrument. Les cordes ainsi confectionnées reposent sur de petits chevalets mobiles. C'est la plus difficile à construire aussi, explique Justin. Car si on casse l'une des cordes, il faut jeter la valiha et en fabriquer une autre.

Coup de Coeur de l'Académie Charles Cros
Coup de Coeur M de Mondomix

2 CD