Chansons de route et de vadrouilles, ou comment partir d'une aventure à l'autre à grandes enjambées… Comme sorties d'un carnet de voyage, les chansons de Tibert sont des compagnes tenaces et fidèles, révélateurs chimiques et sels d'argent qui laissent soudain une photo apparaître. Son dernier opus D'autres visages laisse la part belle aux instruments acoustiques et aux voix - malmenés ou caressés - une façon sans doute de souligner et de garder intacte une poésie salvatrice et urgente.

" J’étais malade, une maladie d’enfant. Mes parents avaient décidé de me confier à mes grands-parents, afin d’épargner mes frères, le temps que je ne sois plus contagieux…Alors mon grand-père ne sachant pas trop quoi faire de ma pomme eut l’idée de sortir sa mandoline. En guise de médiator, il cassa une dent à un vieux peigne, sortit un tas de partitions froissées d’une valise (de vieux trucs des années trente) et ses gros doigts posés sur les cases minuscules se sont mis à courir sur les yeux ; ça a commencé comme ça pour moi. " Première partie de Renaud : Sur scène, une révélation. Le public en est le meilleur et le plus sincère juge. Une chanson aura suffit pour mettre 700 personnes debout. Quatre chansons auront suffit pour en faire chanter autant. Et quarante minutes de jeu n’auront pas suffit pour satisfaire le public par deux fois demandeur de rappel. Un public instantanément séduit, immédiatement emporté par la voix chaude, la verve aiguisée et les arrangements musicaux étonnants de ce chanteur stéphanois en frémissement. " La Marseillaise, Laure Royan