Les derniers enregistrements d’Allain
Avec en invités pour la reprise de 6 chansons :
Christophe - Où vont les chevaux quand ils dorment
Kent - C’est peut-être
Sanseverino - SDF
Jehan - Le temps de finir la bouteille
Daniel Lavoie - D’Osaka à Tokyo
Enzo Enzo - Arrose les fleurs

Arrangements : Romain Didier Orchestre : Ensemble Orchestral des Hauts-de-Seine

Allain Leprest nous a quittés ce 15 août 2011. Il nous laisse une écriture à nulle autre pareille, une discographie magnifique, un engagement poétique sans concessions. Il avait débuté l’enregistrement de l’album symphonique qu’il désirait depuis longtemps ; ses amis l’ont aidé à le finir.

« Lautréamont, 24 ans, Rimbaud, 37, Apollinaire, 38, Musset, Nerval et Baudelaire, 46, Brel, 49, Rostand, 50, Verlaine 51, Leprest, 57 ans. Les ailes de géant qui selon l’auteur de l’Albatros empêchent le poète de marcher, ne l’attirent-t-il pas aussi trop tôt, bien trop tôt vers l’immensité invisible ? Peut-être est il tentant lorsque l’on se sait un pouvoir d’envol de cette envergure, de cette puissance, de s’en servir prématurément envers et contre tout. Allain, combien de fois ai-je dit, répété, proclamé “Leprest est le plus grand poète français vivant”, je suis malheureux comme beaucoup, que tu aies décidé de mettre cette phrase à l’imparfait. Mais ton œuvre est là, elle est immense, elle est magnifique, elle possède un souffle, une incandescence, une humanité unique. L’histoire n’est pas finie. Elle commence. Hier, nous étions une poignée, aujourd’hui nous sommes une foule, demain, nous serons un peuple et peut-être plus, à t’écouter, à te lire, à profiter de ce supplément d’existences dont seuls les poètes peuvent faire cadeau à leurs frères humains… Au revoir et merci, Allain. Le soleil de ta vie s’est couché. L’étoile de ton destin se lève. J’espère que l’avenir saura te mériter »
Claude Lemesle, Auteur - Vice président de la SACEM

« Je partirai dans mon plus beau posthume... »
Allain Leprest

« Pour moi ça gazera mieux quand je serai devenu du gaz, quand je serai devenu du jazz, dans le sax du Bon Dieu... »
Allain Leprest

« Allain Leprest. Monstre de talent et d’excès en tout genre ; le plus discret et le plus sauvage des auteurs d’aujourd’hui, qui ne cesse de bruler sa vie sans se soucier des lendemains de cendre... Artiste définitivement hors-norme, aux blessures douloureuses, dont la force et la fragilité sont inextricablement liées... On le suit sans vertige, au bord de ces gouffres profonds, comme dans les mille et un détour de son écriture éblouissante - qui avait en son temps saisi d’admiration un certain Nougaro, pourtant avare sur le compliment du texte des autres. »
Valérie Lehoux, Télérama

Titres inclus dans cet album :